Week-end à New-York

Non, en fait pas cette fois, bien que j'irai y faire un tour un jour. Mais à Odaiba il y a l'essentiel, c'est à dire la Statue de la Liberté (celle avec une ampoule grillée dans la main droite et un livre de science fiction dans la gauche (1)).

Odaiba, c'est la dernière ile artificielle en vogue à Tokyo, avec des buildings non euclidiens et des centres commerciaux hors espace-temps. Vous remarquerez par exemple sur la prochaine image qu'ils sont arrivés à placer dans la même perspective la Statue de la Liberté, le Golden Gate et la Tour Eiffel. Ils sont forts ces japonais, ils sont très forts (2).

C'est une ile en bordure de mer et de la rivière Meguro, on peut contempler de l'autre côté les grues du port international, et le survol des avions en phase d'approche d'Haneda. Enfin, quand il fait beau.

Mention spéciale au centre commercial 'Venus Fort', qui est... inénarrable. Inqualifiable, indescriptible, je n'ai pas de mots. C'est hors du temps et de l'espace, et surtout ça dépasse le concept même de kitsch (et pourtant, les japonais sont plutôt bons dans le domaine). Il faut imaginer l'idée qui a germé dans le bureau d'études qui a pondu ce projet, c'est trop énorme. Ils ont reconstruit un quartier italien style renaissance, sur deux niveaux. Mais rien d'exact ou de précis, hein, n'exagérons rien, ils ont juste gardé le principe et rajouté du kitsch. Il y a donc de fausses étoiles dans un ciel de carton pâte, des violons langoureux à chaque coin de rue et une fontaine drapée, représentant les trois muses (je les ai appelées Clinquante, Sonnante et Trébuchante). Et puis du français partout, parcequ'il faut rester classe, tout de même.

J'aime beaucoup.

(1) Celui (celle) qui trouve l'origine de cette citation gagne toute mon estime en plus de prouver qu'il (elle) a une culture de bon ton.

(2) Ils sont même surpuissants (ceci est un article à citations, même récompense que précédemment sans la culture de bon ton).

Les vieux rats

Un jeune ça tient dans la main, et il suffit de dix secondes d’anesthésique volatile pour l’endormir. Un vieux est trop résistant, il faut le piquer en IP et il te fait savoir qu’il n’aime pas ça. Un vieux il faut le peser pour connaitre la dose d’anesthésique, et tu risques de le tuer par arrêt cardiaque si tu as trop forcé la dose. Un jeune ça n’a pas encore de dents, parfois ça n’ouvre pas encore les yeux et n’a même pas de poils. Un vieux c’est rapide, robuste, et quand tu te trompes ça mord à te transpercer la main de part en part. Un vieux nécessite d’être perfusé pour atténuer la mort neuronale, et ça rajoute une manip pas forcément simple. Un vieux parfois ça se réveille alors qu’il a la cage thoracique ouverte et le cœur au bout des doigts.

Un jeune à décapiter, ça se fait avec une paire de ciseaux, les mêmes que ceux qui vous servent à couper du papier. Un vieux il faut aller chercher la guillotine, celle dont personne ne se sert et qu’il faut tout le temps aiguiser. Mais une fois, elle était tellement émoussée que tu as été obligé de finir le rat au ciseau, et du coup tu l’aiguises. Toujours. Un jeune ça ne saigne presque pas, une goutte sur le papier absorbant. Un vieux tu peux repeindre l’évier et le mur en face si tu n’es pas assez rapide, et encore laisser quelques gouttes sur le sol. Un crâne de vieux c’est très dur, tu risques tout le temps d’abîmer le cerveau en l’ouvrant. Et si la pince rippe et que l’os se rabat, tu prends du sang plein la figure. Réflexe apprit très vite : ne pas se passer la langue sur les lèvres lors de ces manips. Jamais.

Un jeune tu peux faire tes tranches sur le cerveau entier, ça résistera. Un vieux il faut d’abord disséquer la région cérébrale d’intérêt, sinon l’oxygénation n’est pas suffisante. Un jeune c’est tellement solide que tu peux faire ça vite sur un coin de paillasse, dans des conditions pas top, presque aller boire un café entre les étapes. Les tranches seront bonnes et les neurones vivants. Un vieux il faut réfrigérer tout, couper les tranches en milieux sucrose ou choline, vérifier pH et osmolarité, recommencer, faire des chambres d’incubation compliquées pour que l’oxygénation soit parfaite. Voire même couper en APV, mais c’est trop cher. Et les tranches sont mortes, les neurones survivants se comptent sur une main alors qu’il devrait y’en avoir des milliers.

Putain, je hais les vieux rats, quand est ce qu’on fait enfin un projet sur du jeune ? Je veux du 12 jours, pas un de plus. Mais pas trop jeune non plus, car quand il faut ouvrir la mère, c’est pire -_-

Bienvenue dans la réalité de la science expérimentale \o/ Le prochain article sera kawaï voire mièvre, c’est promis.

Pi

Après quelques jours d'entrainement, la Bête se laisse presque dompter. J'en suis à mon premier programme complêtement inutile (évidemment). Clic.

Ca permet de calculer Pi de manière probabiliste (méthode de Monte Carlo). Vous prenez un cercle de rayon r inscrit dans un carré (donc de côté 2r), vous balancez un point dedans, de coordonnées aléatoires (x,y). Vous vérifiez s'il tape dans l'aire du cercle par x²+y² <=1. Si c'est le cas, vous comptez un pour l'aire du cercle, si ce n'est pas le cas ça fait une itération dans le vide. Le rapport (Coups dans le cercle / Itérations) vous donne donc la probabilité P de tomber dans l'aire du cercle par rapport à celle du carré. Or, P = Pi*r² / (2r)² soit Pi = 4*P.

Donc avec un grand nombre d'essai, on peut estimer Pi de manière convenable. Je viens de le faire tourner toute la nuit sur mon quadricore, je peux vous affirmer avec certitude que les deux dernières décimales de Pi sont 4 et 2.

Bon, ensuite il y a des fioritures pour montrer les points (bleus dans le cercle, rouges dans le carré) et montrer la convergence croissante avec le nombre d'itérations.

Voilà voilà, C'était vraiment très intéressant...

Foule et Chansons

Shibuya était tout à fait 'intéressant' hier vers 17h. Cela signifie un sacré monde et de la pub et du son partout.

Joyeux noël !

Mal de crâne

Les neurones mourant avec enthousiasme (je pense que les rats font partie d'une secte préconisant le suicide de groupe, c'est pas possible autrement), je me suis mis joyeusement avec entrain comme je peux à un autre instrument de torture. Ca s'appelle Labview, c'est un 'Environnement Graphique de Programmation' et ça permet de parler le binaire et l'analogique en plus du japonais. Tout ça pour pouvoir taper la causette avec les cartes DAC, envoyer des requêtes en hexadécimal (et espérer une réponse parfois, ohééé ??) et pouvoir programmer les machines à café (Enfin, tant qu'on les considere comme des machines de Moore, et je soupçonne pas mal de machines de ne pas y obéir du tout et de faire absolument ce qu'elles veulent). Accessoirement, ça permet de faire des programmes abscons en interface 8bits, ce qui explique le choix judicieux des couleurs.

Bref, ça ressemble à ça (clic car c'est trop gros pour l'interface du blog).

Heureusement, le café est gratuit. Je pense sérieusement à me faire rembourser l'aspirine aussi.

(Tiens, en me relisant, je m'aperçois que ce message doit être incompréhensible au commun des mortels, tant pis)

Réveil difficile

Maintenant que j'ai un ordinateur, c'est un bonheur d'avoir des réveils en musique.

Testé: 'La Varsovienne', pour des réveils russes et patriotiques. Clic pour écouter. Ecoutez fort, au mépris flagrant des voisins.

Inaricho

Inaricho, c'est le quartier des fournisseurs de vaisselle et de mobilier pour les restaurants. Rue calme entre Ueno et Asakusa, on peut y trouver tout ce que l'on désire pour la cuisine, à des prix modiques. Et il y a de la très belle vaisselle: bols de bois laqués d'un ébène profond, bols à Donburi en argile granuleuse, des gobelets d'argile si fins que je n'oserai jamais les transporter. A côté ce sont les tables de bars et les costumes de serveur, les percolateurs à café et les grands couteaux de cuisine. Les plats en plastiques pour orner les devantures et toutes les affichettes en japonais ou anglais désignant les plats à commander. On trouve même des affiches défraichies vantant les mérites de la Suze ou de la Guinness.

Jogasaki

Bon, Jogasaki, c'est mieux pour grimper. C'est du basalte posé sur la mer, plein sud, ce qui est très agréable pour grimper en hiver. Il fait même chaud, c'est fou. C'est du basalte plissé et fracturé par endroit, on peut donc faire du terrain d'aventure sur de bonnes fissures et de l'équipé juste à côté. C'est bien raide voire déversant, et il y a évidemment plein de monde histoire de te rappeler que tu es au Japon.

Par contre se lever à 4h30 et faire presque trois heures de trajet pour un truc qui fait un peu 'Paroi des Toits' mais en racine cubique, ça fait un peu mal. Et c'est pas gratuit.

Bon pied...

...bon oeil dès le lendemain, qu'est ce que vous croyez. Je suis encore jeune, moi.

C'est que vendredi soir, c'était la soirée d'adieu d'Annalisa, il me fallait être prêt à tout. C'était très bien. Je vous raconterai peut-être. Et aujourd'hui, balade à Inaricho où j'ai acheté de la vaisselle, et à Akihabara. J'ai maintenant un nouvel ordinateur, portable et pas trop cher. Faut encore attendre pour la connexion internet, mais bon... Pas de photos d'aujourd'hui, j'ai oublié le câble de connexion.

Mais une de Rigolote en train de prendre une photo, lors de la dernière soirée.

Equipe russe

L'avantage (ou l'inconvéneint, je sais plus bien) d'être dans une équpe russe c'est l'alcoo. Sayonaraz party pour un gars de Nijni Novgorod, ça DEVAIST être conséquent. Donc on a commencé à la vodka (40 degrés), on a continué au KnagLiao (c'est ta£iwanais et ça titre du 58 degrés fillette), on a fini à l'avsinthe (c'est beaucoup trop,de degrés, je m'éatais promis de jamais recommencer, raté). Bref, je suis dans un état de décomposition avancé.

Mais très sympa. J'en ai profité (y'avait des chinophones et des nippophones) pour leur delmander des kanjis pour mon nouveua nom japonais. J'en ai besoin pour les signautures japonaises, en kanjis exclusivement. J'ai trouvé deux combinaisons assez sumpas, je vous expliquerai et montrerai à quoi ça ressemblre dés que je pourais afficher des kanjis ici.

Bref, il est 21h et je ne tiens plus ndebout (pour information, je me sius amusé à écrire ce billet sans correction, ça vous donne une idée de mon état). Mais ce n'est rien à cîté de celui du chef.

Ah, cadeau, une image pas prise par moi mais par un pote au Matsuri de Chchibun lors du feud 'artifice.

Je sens que demain va être très difficile /o\

A bicyclette...

Je ne suis pas encore assez doué en vélo pour arriver à manger un onigiri en même temps. Mais alors vraiment pas.

J'ai déjà fait peur à deux mamies en oubliant qu'ici, on roule à gauche.

Et le problème du vélo, c'est qu'on va vite. Du coup, on a parcouru beaucoup de chemin quand on s'aperçoit qu'on s'est trompé (syndrôme ' Mais je suis où, là, en fait ? ').

Je tiens à préciser que je ne l'ai que depuis trois jours et que j'étais arrivé à me perdre sur le chemin du retour, après l'achat.

(et ça fait trois pensées, je saute deux tours)

Roulette russe

Prenez un ukrainien et un russe, une japonaise pour faire couleur locale et un français pour raconter l'histoire.

Composez une soirée mixte: draniki et pelmeni (veuillez imaginer ces mots en cyrillique) au repas, à déguster avec des baguettes japonaises en buvant du vin français. A la télé il y avait un vague film américain que nous n'avons pas regardé. Au dessert, roses des sables et thé noir. Puis grand jeu de roulette russe.

Avant de vous mettre à pousser des cris, rassurez vous ce n'était évidemment pas la vraie. Mais elle fait froid dans le dos quand même, c'est une invention japonaise sur une base russe, évidemment. Le principe est simple. Vous prenez des choux à la crème, vous en remplissez 5 de crème au thé vert (excellent à condition d'aimer le thé vert) et le dernier de wasabi (horrible même en aimant le wasabi). Vous préparez 3 ou 4 tournées, vous mélangez tout sur un grand plat sans regarder, vous faites tourner le plat en regardant en l'air. Et au signal, chacun engloutit sans réfléchir un chou à la crème (enfin, il espère que c'est à la crème).

Deux choses: d'une part, il y comme un grand flottement avant de mordre dans le chou. Ensuite, mordre dans un chou au wazabi, c'est abominable.

Mais on a bien rigolé. Et c'est le russe qui a gagné, évidemment.

Loppu !

On s'était donné rendez-vous au Meiji-Jingu Bashi, pour aller farfouiller dans des magasins de montagne. Il me fallait une corde et à elle des gants. J'aime bien Kaori, quand elle est concentrée elle se met à me parler japonais, en oubliant totalement que je n'y comprends encore rien. Et elle essaie les sacs de montagne comme elle le ferait d'un Jean, en vérifiant si cela lui fait de belles fesses (Alors que, en tant que japonaise, elle n'a pas à s'inquiéter de ce côté là).

Fin d'après-midi en salle d'escalade, histoire d'étrenner ma nouvelle corde. Pump2 est nettement mieux que la première, mais nettement plus loin aussi. Majoritairement grandes voies, avec du dévers à foison. Ca fatigue mais très bonne salle.

Fin de soirée au 'Petit Tonneau', à Azabu-Juban. Allez-y, c'est comme à la maison. Ils ont plein de vins du côté de chez moi et on peut commander en français, ce qui rajoute une touche de classe quand on est le seul :] Gagnez des points de frenchitude avec le vin, en sentant, goutant, approuvant et expliquant aux autres comment on fait.

Pas d'escalade aujourd'hui, j'en profite pour réparer mon vélo (car j'ai un vélo, mais c'est une autre histoire et vu comme c'est parti, ça va être long).

Thank you for your studies

La plupart des gens sont tellement ravis de voir un étranger (français en plus) se décarcasser pour essayer d'apprendre le japonais, que je commence à être connu un peu partout au labo. Quand j'arrive à la mini-cafétéria où on prend les cafés, cette fois ci une des employées a même sorti un dictionnaire préparé à mon intention.

Et du coup, j'ai raté mon temps d'incubation des tranches, c'est malin. Mais chaque fois ils me disent au-revoir avec un 'Thank you for your studies'.

Chichibu Yo-Matsuri

Le Matsuri (festival) de Chichibu, c'est un des plus grands de l'hiver, il nous fallait donc y aller. Même si c'est un peu fou, un lundi soir à plus de 2h de train de Tokyo.

Hé bien on a réussi à tous y partir, tout le monde du labo, sauf les chefs évidemment, n'exagérons rien. On avait même réussi à persuader Impassible et à débaucher Sérieuse; et Rigolote avait menti à son chef pour pouvoir nous rejoindre. Pour une japonaise, respect. Après plein de changement de trains bondés, on arrive à Chichibu dans le froid, pour voir défiler tous les temples portatifs. Complêtement oublié le nom: ce sont de minis temples qu'ils portent sur l'épaule, mais des trucs quand même corrects: à vide ils doivent faire 800kgs, et il y a plein de gens dessus. Donc plus d'une centaine de personnes pour porter chaque temple, tous plus ou moins bourrés, à crier et faire de grands gestes.

Les photos sont floues, mais j'avais Haute comme trois Pommes sur les épaules, et elle bouge beaucoup. A regarder en écoutant ça.

S'en est suivi un feu d'artifice de 2h, à regarder en train de boire du saké chaud pour essayer de se réchauffer. Puis la course pour avoir le dernier train et un retour très fatigué. Haute comme trois Pommes m'a même fait une déclaration fracassante sous le coup de l'alcool (et m'a envoyé un mail le lendemain disant qu'elle ne savait plus trop ce qu'elle avait dit, mais qu'elle s'excuse).

Jogasama

Bon, autant vous le dire tout de suite. Se lever à 4h30 du matin pour aller à un secteur d'escalade plus petit que la Colline de Lun et avec moins d'amplitude, ça fait quand même un peu mal. Il faut dire que j'avais un peu d'appréhension quand, lors du trajet, ils m'avaient dit qu'au Japon, avec une corde de 50m tu passes presque partout, 60m est bien pour la sécurité. Et 8 dégaines sont suffisantes. Ah ouais, c'est plus les calanques.

Mais bon, il faisait très beau, et grimper sous une pluie de feuilles rouges a quand même son charme. Les couleurs sont superbes, il y a vraiment un automne ici. Je me suis pris quelques plombs dans un 6c-7a. Enfin, je suppose, vu qu'ici ce sont les cotations américaines et je n'y ai jamais rien compris. Et de toute façon on n'avait pas de topo. C'était aussi un secteur avec quelques fissures, où on peut donc placer quelques friends, ce qui est bien sympathique.

Et non, vous n'aurez pas de photos de la paroi, parceque j'en connais qui vont se payer ma tête un moment. Mais normalement dimanche prochain on va à Jogasaki, qui parait il est beaucoup plus beau, dur, impressionnant, mieux.

Shiodome

Shiodome, c'est un peu la vision futuriste de 'Metropolis' ou de 'Brazil'. Du verre et du béton, des lignes pures et des reflets froids. C'est impressionnant, très esthétique, un peu trop beau et propre pour être vivable. On n'y voit pas de voitures car elles sont en dessous. Les humains ont leur passerelle à eux prenant parfois toute la largeur de la rue, avec accès aux immeubles. On oublie que l'on est en fait au quatrième ou cinquième étage. Il y a même des jardins.

Nous finissons par la Tokyo-Tower, réplique pas très réussie de la Tour - Eiffel. Elle est mal mise en valeur et a la mauvaise habitude d'être floue la nuit. Au retour sur la gare de la Yamanote, on croise la demoiselle au regard triste et aux vélos.

Hamari - Kyu

Le parc d'Hamari-Kyu, c'est un parc comme Tokyo sait si bien les faire: coincé entre les buildings et la mer, assez petit, bruyant parfois. Moins de monde qu'à Yoyogi ou au Meiji-Jingu.

Mais avec des arbres choisis pour leurs couleurs d'automne et de printemps, des allées taillées au cordeau et des lacs artificiels fait pour être plus beaux que les vrais. Et il y a une maison de thé au milieu du lac, avec des dames en kimonos mangeant une glace au thé vert, évidemment. Il faisait beau et chaud ce samedi.

Pour être sûr...

... de manger des sushis frais.

C'est que la petite bête est sensible, et un bon sushi doit être très frais pour fondre sous la dent. Voire encore vivant, mais ce sera un autre article. Pour cela, allez à Tsukiji, le grand marché aux poissons de Tokyo.

C'est une fourmilière à l'image du Tokyo: 4000 tonnes de poisson vendues chaque jour, pour nourrir une des plus grandes villes du monde. La plupart des poissons ont été pêchés la nuit même, on les retrouve encore vivant dans les bacs de vente.

Les crabes essaient de claquer des pinces malgré les liens qui les enserrent, les langoustes pointent les antennes hors de bains bouillonnant, les coquillages crachent leur eau salée à l'encontre des passants, les poissons frétillent encore et pourraient presque être relachés. On croise des holothuries se prélassant mollement dans des bacs, des poulpes et seiches encore parcourues d'ondes colorées. Les seuls méconnaissables sont les thons, découpés et congelés sur le bateau, écarris à la hache, à la scie sauteuse, parfois même avec un ou deux katanas de cuisine.

Etant déjà venu, je m'étais imposé un thème histoire de ne pas refaire les mêmes photos: rouge. Il y a possibilié de faire encore bleu, vert, blanc, noir, humains et machines. Les prochaine fois.

(et l'escalade c'était pas mal du tout, mais j'essaie de conserver un ordre chronologique. Donc je vais être en retard. Très.)

Teaser

Oui, je sais, c'est facile. Mais là juste quelques photos de cette journée encore bien remplie, vous aurez le récit plus tard. Il est presque 21h, je n'ai pas mangé et demain je me lève à 4h30.

HaaaaaaaAAaaaa...