Taipei

Taïpei, c’est un peu comme Tokyo: il y a des japonais partout.

Les combinis sont une copie éhontée de ceux japonais (on retrouve les mêmes produits à peine traduits). Ils sont tellement habitués aux touristes qu’ils ne s’étonnent pas quand, par réflexe, je leur parle japonais. Mes potes taïwanais se sont bien marrés en me voyant mélanger les quelques mots de chinois qu’ils m’avaient appris avec un peu de japonais, le tout avec un accent indéfinissable.

Taidaï est la copie conforme de Todaï: ce sont de vieux bâtiments beaux et classe, le genre d’endroits dont on peut se vanter y avoir fait ses études, mais honnêtement ce n’est plus du tout adapté à la recherche moderne. Ca a un certain cachet, je suppose un peu comme étudier à La Sorbonne: beau et pas pratique.

Mais à part ça il y a un côté crade et coloré, bruyant et bordélique assez raffraichissant. Pas de doute, on est en Chine. Quand je me suis aperçu qu’il n’y avait pas de papier dans les toilettes, je me suis vraiment senti hors du Japon.

Hello Kitty

(Plus facile de voir quelquechose en grand)

Recette de la fondue infaillible

Veuillez à bien respecter les différentes étapes et proportions. Tout manquement se verrait soldé par un échec flagrant et honteux.

  • Prenez un groupe de suisses pas tous petits, partageant avec vous un goût immodéré pour le fromage fondu au vin blanc sec (et les jeux de mots foireux, mais c’est une autre histoire).
  • Assurez vous que certains reviennent de vacance avec le fromage adéquat, riant au nez des douaniers nippons.
  • Rendez vous indispensable en étant le seul à posséder un réchaud permettant de faire une fondue en haut d’une piste de ski (important, ça demande un peu de préparation).
  • Ayez quelques inquiétudes à trouver un caquelon digne de ce nom. Mais soyez sauvé par un des convives, qui en apportera un dont les motifs garantissent l’authentique helvéticité (c’en est même impressionnant).
  • Prenez le train un peu tôt et rendez vous du côté des alpes japonaises, avec de la neige (essentiel, une bonne fondue ne peut être réussie sans neige digne de ce nom).
  • Angoissez quelques heures à propos du pain, envisagez des solutions plus ou moins risquées telles que faire une fondue au croissant ou à l’onigiri.
  • Soyez sauvé par la gentillesse des gérants de deux boutiques japonaises, qui vous feront du pain français rien que pour vous, pas cher et surtout super bon (mais s’ils peuvent aussi facilement, pourquoi diantre n’en font ils pas plus souvent ?).
  • Affrontez les pires températures de l’hiver, avec du brouillard à n’y voir goutte et du vent à ne tenir mie.
  • Ne jouez pas les héros et faites la fondue à l’hôtel. Faut quand même pas déconner.

Une St Valentin pour nous, les hommes !

Alors, vous savez que le jour approche ? Les médias vous bassinent à longueur de journée avec cette fameuse fête, selon laquelle il faut absolument avoir trouvé l’âme soeure ou bien lui offrir quelquechose de digne de ce nom ? Votre mère vous a rappelé qu’il faut offrir quelquechose à sa chère et tendre, manière détournée de le remémorer au père qui avait déjà oublié ? Ladite meilleure moitié vous attend de pied ferme: pas question de perdre la face devant les copines. Mais elle vous a dit que les fleurs c’est vieux jeu, le resto trop classique, elle est très difficile sur la lingerie et les chocolats vont la faire grossir ? Ou bien vous vous la jouez ‘Nan mais c’est les sentiments qui comptent !’ et décidez de ne rien faire, quitte à en supporter les conséquences ? Alors qu’en fait, vous n’avez tout simplement pas d’idées ?

Et pour les célibataires, vous essayez de crâner en répétant que c’est un diktat de cette société de consommation, qui pousse à prétendre être heureux à date fixe alors qu’en fait vous êtes heureux tout le temps, vous. Mais bon, le 14 au soir vous aurez l’air triste devant votre kebab.

Hé bien au Japon, sachez que c’est un jour que nous abordons d’un pied conquérant, décontracté, l’oeil vif et le sourire guilleret. Car ici c’est le contraire: pour la Saint Valentin, ce sont les filles qui offrent quelquechose. En général des chocolats, à leur copain ou ceux qu’elles ont en vue. Le moment est donc délicat: il y a celles qui vous l’offrent tout de go, et les petites timides qui déposeront quelquechose discrètement sur votre bureau. Ca permet de vérifier sa cote de popularité alentour et (espérons le) de pavaner devant ses collègues masculins.

Autour d’un verre, il y en a bien un qui va lacher d’un air dégagé ‘Et alors, t’es à combien cette année’ ? En général, celui qui commence prouve qu’il est assez sur de lui, il doit être à 3-4. Evidemment, on ne compte pas ceux offerts par la famille ou la secrétaire de 50 ans qui vous trouve mignon. En toute honnêteté, on se doit de compter les cibles valides, avec donc des chocolats qui ont plus ou moins de valeur aux yeux des auditeurs.

_ 5 ? Dont 3 venant d’exs que tu as misérablement largué et qui s’accrochent alors que t’es un connard fini ? Ah non, ça compte pas, ça fait 2 seulement. Et celui-là ? Elle en a offert à tout le monde, elle a du en préparer une cinquantaine. Compte pas non plus. Tsss, tricheur.

Enfin vous voyez, genre concours de bites mais faisable dans un espace public. Inutile de vous dire que si vous avez des amies françaises dans les environs, elles sont passablement énervées. Surtout après leur avoir rétorquées ‘Mais comment tu veux te trouver un copain ? On peut pas savoir si tu offres pas de chocolat’. Oui, c’est petit, mais c’est pour évacuer le stress des années précédentes.

Enfin bref, je roule des mécaniques mais il y a une justice. Un mois plus tard, le 14 mars, vous devez leur offrir quelque chose en retour. Comme ce jour est appelé ‘White Day’, ce doit être blanc si possible: chocolats blancs, shamallows… Si vous êtes vraiment chanceux, la petite timide va alors vous déclarer ‘Ah mince, je me suis gouré de bureaux, c’était XXX que je visais’. Donc vous voyez, on a quand même de bonnes chances de s’en prendre plein la gueule.

Et pour ceux qui n’ont vraiment pas eu de chance, il reste encore une troisième date: le ‘Black Day’ qui a lieu le 14 avril. Ce jour là, tous les célibataires sont censés se rencontrer pour manger des nouilles avec une sauce noire. Une coutume originaire de chez les bouffeurs de kimuchi. Comme quoi, même malgré ce gros défaut ils peuvent être parfois sympathiques.

Monkey Soup

De très près à trop loin

De moins que bas à un peu trop haut, de la claustrophobie du métro à la pollution du ciel.

Commençons par nous plaindre !

C’est la nouvelle année, l’ambiance déborde de mièvrerie et de bonne humeur conditionnée. On prend de bonnes résolutions que l’on aura oublié sciemment dans deux semaines. C’est complêtement vain mais bon ‘Ce sont les fêtes de fin d’année, espèce d’aigri !’. N’empêche que le principal intérêt de cette période, c’est la bouffe.

‘fin bref, je vous propose tout aussi peu constructif mais plus rigolo: les choeurs de complaintes.

C’est un projet dirigé par deux finlandais, qui ont pensé que l’on utilise tellement d’énergie pour se plaindre qu’il serait bien de l’utiliser pour en faire autre chose. Le jour où on peut en faire de l’électricité, la France est riche.

Ce sont donc des choeurs de lamentations, exemple que j’ai découvert à Tokyo:

(J’aime bien cette vidéo car elle montre de vrais japonais. Pas des otakus, des fashions victimes ou des déviants. Simplement des japonais)

Mais il y en a d’un peu partout: Singapour, Helsinki, Chicago et j’en passe… Je vous laisse fouiller sur le site du premier lien (ou sur Youtube). C’est bien mieux quand on connait la ville en question, car certains râlages sont très drôles et bien vus (j’aime beaucoup Chicago, par exemple).

Si vous cherchez vraiment bien, vous vous apercevrez d’un oubli fondamental: il n’y a pas de choeurs français. Ils ont dù y penser mais être débordés par l’étendue du problème, je suppose.

Shichi-Go-San

Shichi-Go-San est la fête des gamins de 3, 5 et 7 ans...

Trouser: serious business !

Dimanche, c’était la ‘No pants subway ride’, un peu partout dans le monde. Si si si, peut-être même près de chez vous. Il s’agit de prendre le métro sans son pantalon (mais sous-vêtements obligatoires !) et de ne rien faire d’autre. Et donc entre autres, à Tokyo. Moi qui passe mon temps dans le métro à prendre des photos de gens qui ne réagissent pas, je n’allais certainement pas rater l’occasion.

Cela se déroulait entre Ôtsuka et Meguro sur la Yamanote, c’est à dire toute la partie ouest de la ligne. Celle qui passe par Shinjuku, Shibuya, etc… Autant dire qu’on allait avoir une visibilité maximale.

A Ikebukuro, je vois déjà deux personnes sans pantalon, j’attends avec deux autres amis. Je commence à enlever mes lacets pour simplifier le désapage dans le train, quand je reçois un mail: Flics partout dans la station et dans le train, on abandonne. J’ai juste le temps de montrer le message aux deux personnes qui se rhabillent en vitesse: il y a en effet plein de flics y compris à Ikebukuro, en civil, avec des agents de la JR.

Une fois dans le train, ils s’adressent directement aux étrangers en nous demandant si on participe (alors que les japonais autour participaient aussi et se marraient en douce), mais ils nous laisseront tranquille après quelques légères menaces.

A la fin, on a pu discuter avec d’autres: certains se sont carrément fait jeter hors du train, puis sévèrement engueuler avec prise de photos, écriture de rapport avec toutes les informations de la carte de séjour. On a eu le message juste à temps. Un autre a fait le voyage de Shibuya jusqu’à la fin sans être inquiété ni voir qui que ce soit d’autre, car personne n’avait pu aller jusque là.

Alors que les japonaises en montrent plus dès que la température est un peu haute, c’est impressionnant.

Donc finalement vous aurez des photos de japonais qui continuent à ne pas réagir, et alors que je porte mon pantalon.

Pas de suicide à Tojinbô

Vous avez pensé au métro, mais les frais de nettoyage doivent être payés par la famille. Vous avez essayé les alpes japonaises, mais ça fait 3 fois que Shimazaki Sanpo vous sauve au péril de sa vie, vous portant sur des kilomètres de rocs et de glace avant de vous remettre aux secours. En plus, il est parti en disant ‘Yoku gambatta’ alors que tout ce que vous vouliez c’est agoniser tranquillement au fond de la rimaye.

Vous avez alors pensé aux falaises de Tojinbô. C’est compréhensible: de sombres falaises basaltiques se jetant dans des vagues impétueuses, alors que des nuages torturés roulent au loin sur une mer d’obsidienne. Werther aurait vu ça, il aurait sauté avec joie et à pieds joints. Vous remarquerez une cabine téléphonique destinée aux désespérés: il y a des messages d’incitation à la vie dessus, un numéro d’urgence et un tas de pièces de 10 yens dans la cabine. Histoire que vous ne sautiez pas bêtement parceque vous n’avez plus de monnaie. Ignorez tout ça.

La première difficulté, c’est que le lieu a lui aussi un sauveteur: un brave homme qui a réalisé qu’il est moins fatiguant de persuader de ne pas sauter que de nettoyer le bas de la falaise. Il devait en avoir marre de passer les oursins à la brosse à dents. La vie est ingrate pour les désespérés.

Mais sérieusement, je vais vous donner LA vraie raison pour laquelle il ne faut pas sauter à Tojinbô. La seule véritable et unique bonne raison. C’est très simple: ce n’est pas assez haut.

Mettons nous bien d’accord: c’est largement suffisant pour vous blesser grièvement et vous laisser agoniser quelques heures, de nuit, pour mourir finalement d’hypothermie ou noyé par les flots. En réalisant que le sel sur une plaie, c’est pas une bonne idée. Vous allez avoir le temps de recevoir le mail de votre copine qui s’excuse de vous avoir largué et veut revenir avec vous. Et on fait difficilement plus ridicule, comme suicide. Mais le suicide rapide et efficace, ‘Paf’, je maintiens: pas à Tojinbô. Dans le domaine du détail, je rajouterai que c’est du basalte, donc de grandes dalles plates sans angles aigus, c’est plus difficile pour les fractures ouvertes (alors qu’un bon calcaire érodé en gouttes d’eau, y’a pas mieux pour une hémorragie).

Ceci dit, si vous y tenez, y’a quand même un truc qui me fait mourir de rire: dans les petits restaus autour, ils vantent tous la qualité des crabes de Tojinbô, alors que c’est le plus grand charognard de la côte. Je ne suis pas certain que les japonais aient saisi l’ironie. Surtout qu’il va falloir choisir un de ces jours: soit empêcher les salarymen de sauter, soit vanter la taille des crabes. Question d’honnêteté.

Moi j’ai choisi: on s’est pris des kani-miso grillés au feu de bois, avec un oeuf dedans. Un régal, à manger à la cuillère. L’un d’entre eux avait encore un lambeau de cravate coincé dans les pinces.

‘Votre vie est importante’, puis le numéro du poste de police le plus proche, et enfin en appuyant sur ‘2′ vous aurez de l’aide…

J’aurais du regarder si on peut appeler l’international, de cette cabine…

Fier !

Un des plus grands succès de ces derniers mois: quand je dis ‘Sumimasen’ dans un bar pour attirer l’attention d’un serveur, hé bien ça marche.

Exercice type: prenez quelques étrangers fiers de leurs précaires connaissances en japonais, balancez les dans une izakaya un peu bondée. Il y a un brouhaha permanent. Hé bien aucun n’arrivera à faire venir la serveuse en utilisant un ton normal. il va falloir s’égosier, s’y mettre à plusieurs, faire des gestes et j’en passe. La petite japonaise à côté de vous lâche un ‘Sumimasen’ désinvolte, d’une voix qui ne dépasse pas le vacarme ambiant: la serveuse est derechef à notre table, et la petite japonaise en a pour des semaines à se payer votre grosse tête.

C’est une question d’intonation, ça peut prendre du temps. Mais maintenant ça marche \o/

Et sinon, vous reprendrez bien du Fuji et de la côte déchiquetée du Noto ?

Yukiguni

Les petites gares glacées de campagne ont leur charme bien à elles. L’odeur du seul petit chauffage à essence autour duquel tout le monde se serre, à l’étroit sur des bancs de bois. Pas de distributeur de café en conserve, mais une machine antédiluvienne dans un coin, avec des gobelets proposés à côté. Parfois on donne simplement cent yens au chef de gare, et il vous en fait un avec la machine présente dans son local.

Le ticket est poinçonné à la main en entrant dans l’unique wagon moite et surchauffé. La contrôleuse a accroché deux ‘Hello Kitty’ à son badge, histoire de tempérer la sévérité de sa fonction. Elle peine à cacher ses baillements sous son masque et trébuche lors des coups de frein.

Et derrière les vitres opaques de buée, il neige.

il est temps de relire Kawabata.

Petit guide ethnologique à base de mauvaise foi

La japonaise ne portera jamais d’uniforme. Je vous vois venir, les pervers. Je vous le dit tout net: si une japonaise porte un uniforme, c’est qu’elle est mineure. Qu’elle se les pèle l’hiver à cause d’un réglement stupide qui précise qu’on ne doit porter un manteau qu’à partir de mi-décembre et que la mini-jupe c’est y compris en janvier quand il fait -10 le soir en sortant des cours. En plus, les uniformes sont interdits dans beaucoup de magasins, donc elle doit faire son heure de train le plus vite possible pour se changer. En fait, elle hait l’uniforme. A moins qu’elle vienne d’une école super riche et que l’uniforme ait été fait par un grand couturier. Là, elle tolère, mais elle ne peut quand même pas faire de Purikuras avec les copines (ceci est une vidéo à fort potentiel de perte de temps, mais ça explique un peu le Purikura et l’ambiance qui y règne).

La japonaise en a marre qu’on lui demande si elle porte le kimono. Parceque c’est inconfortable, long à mettre, trop chaud ou pas assez, elle ne peut pas aller pisser, ça coûte cher alors qu’elle ne l’avait pas demandé, c’est la preuve que sa mère aime toujours jouer à la poupée (d’ailleurs, on fait nettement moins chier les mecs avec le kimono). Et après réflexion, ce sont ses parents qui l’ont choisi et elle n’aime pas la couleur. Par contre, elle crie ‘Iiiiiiii naaaa !’ quand elle en voit un dans la rue.

Cependant, la japonaise cache un passé de dévergondée vestimentaire. Pendant les années fac, jusqu’au début du boulot, ou à peu près. C’est en feuilletant l’album des photos de purikuras que tu ne l’as pas reconnue. Avec la teinture, le maquillage et le décolleté agressif. Le mini-short outrancier ? Oui oui, elle l’a toujours, pourquoi ?

La japonaise passe son temps à bouffer. Oui, mesdemoiselles, c’est injuste mais je vous l’assure: elles passent leur temps à bouffer ou à prévoir le prochain restaurant où elles pourront recommencer… Et elles ne prennent pas un gramme. Corollaire pour les messieurs: il va falloir connaitre quelques bonnes adresses si vous voulez gagner des points. Ah et puis évidemment, elles parlent régime tout le reste du temps où elles ne bouffent pas.

La japonaise vit chez ses parents. On connait tous la théorie: loyer et déménagement très chers, transports en communs très efficaces, si bien qu’à moins d’habiter très loin et/ou d’être très bien payés les japonais habitent chez leurs parents jusque très tard, voire jusqu’au mariage. En pratique ça veut dire que maman appelle à 23h, pour éviter que la fierté de ses jours ne devienne l’angoisse de ses nuits.

Si ce n’est pas le cas, elle ne veut surtout pas y retourner. C’est parceque la dernière fois qu’elle est rentrée voir le cocon familial ils lui ont présenté un fils d’agriculteur, bien sous tous rapports évidemment. La fois d’avant c’était un copain de classe qu’elle n’avait pas vu depuis dix ans et qui ne s’est pas amélioré avec l’âge. Hé oui, les parents sont restés coincés au temps des mariages jeunes et sans interrogations frivoles.

Ta japonaise en veut à ton groupe sanguin. Elle sait bien que c’est stupide et non, elle n’y croit pas vraiment, mais c’est quoi déjà ton groupe sanguin ? Non, parceque les B, c’est connu, ce sont des égoïstes renfermés, alors que les A sont plus ouverts et rigolos, né ? Les AB ? Eééé, c’est les fantasques et les artistes, on sait jamais à quoi s’attendre. Les 0, elle a oublié mais c’est certainement pire. Mon cartésianisme sourit poliment et reprend une tasse de thé.

La japonaise se pose des questions sur son couple. Rien d’inattendu, me direz-vous. Mais quand elle décide d’aller voir une voyante pour lui demander quoi faire et qu’elle suit son avis, mon cartésianisme commence à crisper son sourire. Ceci dit, je connais des japonais qui font de même.

La japonaise travaille. Celle là, on me l’a sortie tellement de fois que je la prenais comme preuve de manque d’imagination flagrant dans l’excuse pourrie. Hé bien force m’est de reconnaitre qu’ici c’est parfaitement valable: elle travaille. Trop. Et faire des journées de 8 à 23h sans pause repas, même s’il y a beaucoup de présence sans vrai travail, ça laisse des traces.

Ah et puis si tu n’as vraiment pas de chance, la japonaise est fan de Marie Antoinette. Si si si, elle te le sort comme un grand cri du coeur quand elle a appris que tu es français, après t’avoir complimenté sur ta façon de tenir les baguettes (jôzu da ne ?). C’est depuis qu’elle a vu des trucs comme ça. Ne pas tenter une quelconque argumentation, de toute façon tu n’as pas le vocabulaire. Et dans ce cas extrême, il y a des chances pour qu’elle n’ait pas l’intellect non plus. La fuite est le meilleur recours.

(Pas de photos, car je ne connais que des japonaises adorables)

De brefs instants sans gravité

Les frondaisons

Quand je délaisse mon 50 pour le grand angle, j’aime bien photographier le ciel. Voici quelques aperçus des cieux de ces jours ci.

Les versions beaucoup plus grandes ici, là, ici et encore là.